Canon 60D / Canon 5D MII / Canon AE-1 / Olympus E300 / Yashica Mat 124 / Samsung S23 Ultra
2011 ' 2025, photographie numérique et argentique
2011 ' 2025, photographie numérique et argentique
Amsterdam, Bangkok, Berlin, Boulogne, Chiang Mai, Collioure, Dieppe, Honfleur, Koh Chang, Marseille, Milan, Mulhouse, New York City, Paris, Ubud, Veules les Roses
Allemagne, États-Unis, France, Indonésie, Italie, Pays-Bas, Thaïlande
Il y a bientôt vingt ans je réalisais l’une de mes premières photographies de façades, à Mulhouse. J’ai eu la chance de voyager dans de nombreux pays depuis, l'inspiration première est devenue une obsession apaisante, sans cesse renouvelée.
Réalisée avec divers appareils — Olympus E300, Canon 60D, Canon 5D, Canon AE-1, Yashica Mat 124, Samsung S23 Ultra — cette série est aussi une exploration technique. Argentique ou numérique, caméra professionnelle ou simple téléphone portable, les images dialoguent et se répondent. La contrainte demeure la même : isoler la façade, lui rendre sa frontalité, parfois son austérité. Ce choix méthodique fabrique une continuité malgré la diversité des lieux et des années.
La façade est la première mise en scène de la ville. On y lit les ambitions d’un commerce, la fragilité d’un quartier, la mémoire d’un style disparu. Chacune porte les marques de son époque, comme un visage conserve ses rides et ses expressions. Derrière le verre, le bois, la pierre ou le béton, se tiennent des histoires silencieuses, la promesse d’un abri. Devant elle ? le théâtre d’une communauté, parfois l’espoir d’une révolution.
Photographier les façades, c’est tendre l’oreille à un murmure collectif.
Fixer les façades, c’est interroger ce moment où l’architecture se détache de sa fonction pour prendre parole dans la ville. Chaque image rappelle que la façade n’est jamais neutre : elle condense les enjeux esthétiques, sociaux et économiques de son temps.
Les photographies réunies ici interrogent moins l’architecture que la vie qu’elle reflète : néons de Bangkok, briques de Mulhouse, enseignes new-yorkaises, couleurs méditerranéennes ou normandes.
Ainsi se dessine une esthétique du banal, où chaque façade devient le témoin discret d’une histoire commune et parfois intime.














































































